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Location immobilière

Nouvel An : Airbnb déclare la guerre aux soirées à risque grâce à l’IA

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Marion
Rédigé le 16 décembre 2024
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Le Nouvel An approche et avec lui les cotillons, paillettes, décibels, alcool et débordements en tout genre… Airbnb le sait bien, chaque année, le site de location est pris d’assaut par les organisateurs de fêtes XXL. Mais cette fois, la plateforme a sorti l'artillerie lourde pour repérer les fêtards de la Saint Sylvestre : l’intelligence artificielle.

L’algorithme anti-bamboche d’Airbnb

Pendant que vous avez prévu de passer le nouvel an sous un plaid avec une tisane, d’autres sont à la recherche de leur future piste de danse pour célébrer comme il se doit le passage à la nouvelle année.

Leur cible ? Une maison souvent spacieuse et isolée, pour recevoir tous leurs amis et faire la fête sans vergogne jusqu’au petit matin. Des potentiels loueurs, dont Airbnb aimerait bien se passer puisque ces locations sont souvent synonymes d’incidents en tout genre (dégâts, casse…).

Airbnb a ainsi développé un outil basé sur l’intelligence artificielle pour prévenir les comportements de ces adeptes de bamboche et empêcher tous rassemblements dignes de « Projet X ».

L’algorithme permet d’identifier, voire de bloquer, les réservations suspectes avant même qu’elles ne dérapent, grâce à plusieurs critères :

  • L’âge du réservataire : un groupe d’étudiants de 19 ans veulent louer un manoir en Normandie ? Suspicion immédiatement activée.

  • La proximité du logement avec leur propre domicile : pourquoi réserver une villa à deux pas de chez soi si ce n’est pour faire une fiesta d’enfer ?

  • La durée de la réservation : une nuit unique le 31 décembre, ça sent l’after jusqu’à 6 heures du matin.

À partir de données comportementales, l’IA détecte les profils à risque et, dans certains cas, empêche purement et simplement la réservation.

Un dispositif bien rodé

Ce système, qui semble sortir tout droit d’un film de science-fiction, n’est pas une première. Airbnb l’a déjà testé aux États-Unis et au Canada pendant d’autres périodes festives, telles qu’Halloween.

Et les résultats sont plutôt encourageants, puisque la plateforme a observé une baisse significative des incidents signalés dans les logements concernés.

L’outil s’étend désormais à d’autres marchés, y compris en Europe, pour calmer les ardeurs festives des locataires.

Minority Report version Airbnb ?

On s’interroge toutefois sur l’éthique de ce système... Prédire un comportement à partir de critères statistiques, n’est-ce pas un peu arbitraire ? Comme dans le film Minority Report, on ne sanctionne désormais plus des actes réels, mais des intentions supposées. On arrête les "suspects" avant même qu’ils n’aient commis quoi que ce soit. Flippant.

D’autant plus que l’algorithme pourrait discriminer certaines catégories de locataires, comme les jeunes ou ceux qui réservent en dernière minute. Vous pourriez ainsi être black listés, même si vous aviez simplement prévu une soirée Monopoly ou Achat Perché en famille !

Enfin, malgré la puissance de son algorithme, ce dispositif reste faillible. Par exemple, il n’empêchera pas un couple de quadragénaires (un profil de loueurs tout à fait convenable sur le papier, pour Airbnb), d’inviter la terre entière à chanter les Lacs du Connemara pour un karaoké géant.

Quelles que soient les interrogations encore en suspens, Airbnb compte sur ce dispositif pour limiter les risques de débordements et apaiser les inquiétudes des propriétaires, soucieux de retrouver leur logement en bon état le 1er janvier.

Si vous prévoyez de louer un Airbnb pour le Nouvel An, faites en sorte que votre réservation ne ressemble pas à un projet de rave party. Minority Report ou pas, il faudra vous tenir à carreau !

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